Depuis mars nous sommes tous confinés. Musées, théâtres, salles de spectacle, médiathèques et même les librairies sont fermés. Plus que jamais pourtant l’art et la culture se révèlent nécessaires. J’ai donc invité mes élèves à réfléchir sur ce qui nous est donné à vivre et à laisser libre cours à leur créativité, avec un thème différent par classe. Voici leur musée virtuel.

Le confinement à travers le regard des élèves de la 1ère A

Étymologiquement, le terme « confiner » vient du latin cum-finis, c’est-à-dire « les limites communes ». Confiner c’est forcer quelqu’un à rester dans un espace limité, étriqué. Aujourd’hui nous sommes tous confinés, bornés par les quatre murs de notre chambre, de notre appartement, de notre maison, la clôture d’un jardin…

Le COVID19 à travers le regard des élèves de la 1ère B

Étymologiquement « strophe » vient du grec stropha, qui, par extension, signifie « virage » et de cata qui signifie « sur », « supérieur ». On peut donc traduire l’idée de catastrophe comme étant un « grand virage » La pandémie serait peut-être un « grand virage »,  mais pour aller où ?

Étymologiquement encore cataclysme évoque l’élément liquide. « Cataclysme » c’est « le grand lavage », « le grand nettoyage »…

L’Apocalypse, d’Apo-calypto c’est, littéralement, le dé-voilement et donc la révélation de ce qui était caché, dissimulé. Ulysse, prisonnier sur l’île de « Calypso » est derrière le voile « calypto ». Calypso est donc celle qui voile, la dissimulatrice. Confinés, nous sommes à l’image du héros homérique, prisonniers, mélancoliques d’une chose que nous ne voyons plus, mais dont nous ressentons le manque cruel.

Pandémie et quarantaine en littérature  pour les 1ère D

Depuis l’Antiquité, et Œdipe Roi le thème de la Peste est très présent en littérature. De nombreux auteurs ont marqué les consciences par leur traitement de l’épidémie, tel Jean de La Fontaine dans « Les Animaux malades de la peste » mais aussi Jack London et La Peste écarlate, Camus et La Peste Entre la peste et le choléra, Giono a choisi la deuxième option dans Le hussard sur le toit. Dans L’Aveuglement,le Prix Nobel de Littérature José Saramago met en scène une cité frappée par une épidémie de cécité. La Quarantaine est aussi un roman de J.-M.-G. Le Clezio. Car la pandémie conduit au confinement… De nombreuses œuvres abordent ainsi les deux thèmes en parallèle : Daniel Defoe avec Robinson Crusoé qui survit 28 ans sur son île, Kafka avec La Métamorphose, Stefan Sweig et Le Joueur d’échecs, Sartre dans ses pièces Huis clos, Morts sans sépulture, Les séquestrés d’Altona… mais aussi dans leJournal d’Anne Frank.

Françoise Rodriguez, Responsable des 1ères générales, Référent culturel